Dans ce Memory Shot, je vais revenir sur ce jeu critiqué, parfois salué, qu’est Crisis Core: Final Fantasy VII. Suite de la campagne de Square-Enix lancée autour du film Advent Children, cette extension souffre de celles sorties précédemment et notamment Dirge of Cerberus. Mauvais à bien des niveau, Dirge of Cerberus se situait après les évènements de Final Fantasy VII, là où Crisis Core, comme son nom l’indique, prend racine au cœur des évènements qui ont fait le scénario de Final Fanstasy VII. Fantasque pour certain, celui-ci reste cependant agréable à suivre et se retrouve accompagné de bonnes idées de gameplay ainsi que de mise en scène.
Trio de service
Je reviens brièvement sur une des scène marquantes de Final Fantasy VII Crisis Core où l’on voit un affrontement entree Genesis, Angeal, Sephiroth. C’est pour moi l’occasion de revenir sur ces trois personnages notamment sur l’étymologie de leur nom. Génésis Rhapsodos porte bien son prénom vu qu’il est l’initiateur de la tragédie du jeu. Son nom de famille se rapproche du terme musical « Rhapsodie » que désigne une composition s’inspirant d’hymne populaire: une définition que l’on peut mettre en lien avec la pièce de théâtre LOVELESS dont il incarne le dernier chapitre. Accessoirement, Génésis est également le premier livre de L’ancien testament composé des textes d’Adam et Eve. Si l’on met ce détail en relation avec la présence récurrente de fruits ressemblant à des pommes, on peut en déduire que Génésis est une création dû au péché. De plus, contrairement à Angeal et Sephiroth, son aile noir se trouve à gauche, image d’un produit dysfonctionnant. Résultat d’une expérience ratée, ce personnage perd peu à peu la raison entraînant Sephiroth dans sa chute. On peut aussi voir Génésis aussi appelé « Projet G » comme une référence au chanteur Gackt qui a servit de modèle pour le design du personnage et dont il est le doubleur en japonais.
Angeal Hewley dont le prénom et le personnage s’associe à la mythologie des anges: apparition d’une aile blanche, guide de Zack vers la rivière de la vie. Son nom de famille se réfère plus à sa puissance, s’inspirant du terme grec Hyle que l’on peut traduire par Matéria. Egalement issu d’une expérience génétique similaire à celle de Sephiroth, il fait figure d’ange protecteur tout au long du jeu et ne devient pas un antagoniste comme les deux autres membres du SOLDIER.
Sephiroth ne possède que ce nom pour le désigner, ce qui en fait une figure particulière dans un jeu où chacun possède un nom de famille. D’après l’hébreu « Sephirot », il serait la représentation de Dieu sous une forme physique ou métaphysique. Cependant, le nom du personnage se fini en « oth », une terminaison récurrente chez les démons tel que « Astaroth ». Sephiroth possède également une sonorité similaire au mot « Seraphin » qui désigne une catégorie d’ange possédant six ailes. Mais comme l’indique un de ses surnoms, One Winged Angel, il n’en possède qu’une seule. Sephiroth ne demeure qu’une pale copie ratée, au pire une expérience incomplète. Ange déchu, le personnage sombre dans la folie une fois que Génésis lui explique les expériences qu’ils ont subi: les bases de Final Fantasy VII sont installées.
This is the end
On connaît la fin, enfin ceux qui ont fait Final Fantasy VII, et même si certains n’aimait pas le personnage de Zack, il est difficile de ne pas reconnaître la force de Crisis Core: Final Fantasy VII. Depuis les cinq dernières heures de jeu, une véritable chasse à l’homme s’organise où il vous faut survivre fasse aux ennemis. On comprend rapidement que l’on s’approche du moment final lorsque l’on tente l’ultime fuite. Malgré nos efforts, les personnages meurent ou disparaissent les uns après les autres. Alors qu’il tente de sauver Cloud, Zack se retrouve encerclé par des ennemis. Le combat final commence. Bien loin des boss immenses ou impressionnants, on a affaire avec une armée de soldat de base qui tentent de tuer Zack. Image d’un obstacle infini, il est impossible d’en arriver à bout, impossible de vraiment mourir, impossible de déroger au scénario tragique de Final Fantasy VII. L’habituelle roulette, attribuant les coups spéciaux, rappelle à Zack, mais surtout au joueur, toutes les personnes qu’il a rencontré. Ces souvenirs plongent ce dernier combat dans une nostalgie lancinante jusqu’au coup final. Image du défilement de la vie avant la mort, ce passage bénéficie d’une très bonne mise en scène en dépit d’un gameplay absent.
Une fois le dernier coup donné, les ressorts du cinéma font place et les éléments de Final Fantasy VII apparaissent. Zack meurt et donne son épée à un Cloud brisé psychologiquement qui se dirige vers Midgard. Avant de disparaître, l’évolution de Zack visible tout au long du jeu transparaît une dernière fois: il s’adresse directement au joueur. « Alors, suis-je devenu un héros à vos yeux ? », cette phrase laisse ensuite place au générique de fin déjà annoncé par une musique de J-Rock bien mal choisie et intégrée dans cette scène.