Goodbye Deponia est le dernier volet de la trilogie débutée en juin 2012. Que de souvenirs ! Je dois bien avouer que le Yesterday de Pendulo Studios, sorti un peu plus tôt cette année-là, ne m’avait pas vraiment convaincue. Alors retrouver l’esprit de Monkey Island dans un point and click, que demander de mieux ?
Article de Virtual Start, octobre 2013
Editeur :Daedalic Entertainment
Développeur :Daedalic Entertainment
Sortie : 18 octobre 2013
Plateforme :Web – STEAM
Genre : Point and Click
Contenu téléchargeable :Non
5 Mots-clef : Steampunk – Humour – Trilogie – Anti-Héros – Enigmes
Pour : -ceux qui aiment l’humour dans le style Monkey Island
-ceux qui veulent faire un point and click de qualité
L’humour fait incontestablement partie des points forts de la série Deponia. De temps en temps cynique, parfois noir, il ravive l’âme des joueurs de point and click. Car même si ce genre perdure, il a du mal à se refaire une place dans le monde du jeu vidéo. Et ce n’est pas la sortie de ce dernier Deponia à côté de GTA V et des nouveaux Pokémon qui l’aideront.
Certains studios tentent de réinventer le genre comme le fait TellTales Games. Le problème, on s’éloigne trop du genre. La plupart du temps, les énigmes corsées ne sont guère plus que des simulacres. Ici, dans Deponia, c’est du vrai point and click, aménagé à nos exigences de joueurs actuels. Prêt pour le voyage ?
Principes de Point and Click
Je ne vais pas vous résumer les deux premiers opus. Il serait tellement dommage de vous donner envie d’y jouer à l’issue de ce test et qu’au final vous connaissiez tous les tenants de l’histoire. Dans ce troisième opus, nous retrouvons notre anti-héros à l’égo surdimensionné Rufus, toujours accompagné par Goal, la belle Elyséenne. Dans ce dernier segment, il tentera de mettre fin au sombre dessein qui menace Deponia, sa terre natale. Bien entendu, surprises et retournements de situation rythment le récit. Les blagues, parfois un peu trop scabreuses, sont omniprésentes. Les énigmes sembleront un peu trop « tordues » à certains, juste à point pour les autres. Il en va au joueur de faire appel à sa créativité, ou folie, afin de résoudre les énigmes les plus compliquées.
Le niveau de difficulté est dans les normes, ni trop dur, ni trop facile, même s’il n’est pas rare de s’entendre dire : « il fallait y penser ». Les mini-jeux proposent également de nouvelles alternatives intéressantes qui brisent la routine des énigmes. Un twist scénaristique, que je ne révèlerai pas, viendra remettre un peu de nouveauté dans nos habitudes de vieux joueurs, au dépend de certains choix contraignants et arbitraires des développeurs.
D’un point de vue ergonomique, rien à redire : un bouton de la souris pour examiner un objet, l’autre afin de l’analyser et la molette pour faire descendre l’inventaire. Le bouton échap donne accès aux sauvegardes et chargements. La lenteur du début de jeu est le seul vrai reproche que l’on puisse faire au gameplay : son aspect très méli-mélo déstabilisera des joueurs, c’est certain.
Point and Click et rigidité
Si le gameplay bien ficelé du jeu le hisse dans le haut du panier, sa technique, plus restreinte, le rend moins sympathique. Depuis le premier volet, l’animation n’a guère évolué. A l’heure actuelle, on ne peut plus passer à côté de cette rigidité, surtout dans ce type de jeu. Le Chara Design n’a pas évolué depuis les précédents opus, vu que l’on retrouve l’essentiel des anciens protagonistes. Cependant, les décors soignés collent toujours aussi bien à l’ambiance à la fois décalée et steam punk du jeu. L’ensemble reste cohérent, apportant à chaque fois une petite touche de folie toujours bienvenue.
Le ménestrel répond toujours à l’appel, les musiques du jeu aussi. De nouveaux thèmes font leurs apparition. Toujours dans l’ambiance, ils ne perturbent pas le joueur dans ses pérégrinations et c’est exactement ce que l’on souhaite dans ce genre de jeu. Enfin, pour chipoter un peu, il faut reconnaître que certaines cinématiques tombent un peu comme un cheveu sur la soupe avec une utilité très minime.
Des Choix Philosophiques
Bien que Goodbye Deponia utilise de nombreuses ficelles de l’humour, on y retrouve des réflexions et idées philosophique glissées par-ci et là qui donnent une autre profondeur au jeu.
La vraie question est : faut-il craquer ou non pour Goodbye Deponia ?
Après un deuxième opus en deçà en terme de scénario, ce troisième opus relève clairement la pente. Certains joueurs n’adhéreront ni à l’humour, ni à la patte graphique du jeu. Pour ceux-là, il vaut mieux se renseigner par le biais de quelques vidéos avant de se décider. Pour les autres, qui adhèrent et aiment les point and click traditionnels, il n’y a pas d’hésitation à avoir.
Enfin… Presque, car il serait tellement dommage de faire ce troisième opus sans faire les précédents, les multiples clins d’œil y faisant parfois appel. Intéressés, vous savez quoi faire.
Bonne ou Mauvaise fin, à vous de le découvrir. |
EN BREF…
Daedalic Entertainment a fait un excellent travail sur ce point and click,à savoir que cet épisode marque la fin de la série est un petit pincement au cœur. Mais on ne sait jamais peut-être qu’un nouvel arc verra le jour, qui sait. En tout cas, ce très bon jeu est totalement occulté en ce moment par les grosses sorties, ce qui est bien dommage…
Test réalisé à partir d’un code éditeur