Aujourd’hui, c’est la rentrée et on reprend les bonnes habitudes avec Animal Crossing Happy Home Designer dont l’annonce de ce spin-off en aura surpris plus d’un ! Le joueur crée son personnage avant de se rendre à son premier jour de travail. Après la présentation de l’équipe, vous rejoignez la joyeuse agence de Tanuki-san (Tom Nook) qui, en grand professionnel, vous envoie en formation de décorateur d’intérieur avant de vous lâcher dans le grand bain.
Même si le jeu repose sur une mécanique de gameplay plus fermée que les épisodes principaux de la série, le ton reste bon enfant. Votre juge et client se montre clément, il concède aisément à vos propositions. Le défi n’est donc pas au rendez-vous mais est-ce le but même d’un Animal Crossing ? Je ne le pense pas. Le jeu remplit le cahier des charges présenté par Nintendo: amener le joueur à rencontrer différents environnements et mettre à sa disposition des éléments afin de le modifier.
Le jeu porte sur la décoration intérieure et extérieure, et uniquement. Si cet aspect vous repoussait dans les précédents Animal Crossing, ce jeu n’est pas pour vous. Repensé, le gameplay amène le joueur à sélectionner des meubles, papiers peints, et sols qu’il peut disposer comme il le souhaite. Cette manipulation s’effectue à l’aide du stylet à travers une interface repensée en vue du dessus, toujours dans le style d’Animal Crossing. Bien que le joueur puisse se contenter du B.A.BA en « posant » les meubles dans la zone, l’ambiance et l’univers du jeu poussent le joueur à répondre à la demande du client et agencer comme il se doit les meubles. Le titre repose sur la personnalisation des objets elle aussi grandement simplifiée que ce soit pour les vêtements ou les meubles. Bien que rodée, la répétitivité se fait sentir après plusieurs heures de jeu. Celle-ci prend fin une fois l’ensemble des missions effectuées: le jeu propose une fin et se base sur un rythme de jeu propre, adieu le temps réel !
Le joueur moins consciencieux peut aussi se montrer plus créatif autour du thème proposé au départ. Des thèmes qui varient en fonction de l’habitant présent dans la maison et c’est à ce moment-là que les cartes Amibo rentrent en jeu. Ces cartes ne sont pas nécessaires pour finir le titre à 100%, elles ont pour utilité de débloquer le personnage en question au lieu d’attendre aléatoirement que celui-ci ne vous demande pas de redécorer sa maison. Un objet destiné aux impatients, où collectionneur, qui est complété par des cartes spéciales. Ces cartes proposent un contenu « DLC » extérieur lié aux personnages clés de la série comme Marie ou Tortimer. Ces missions purement fan service vous laissent redécorer leur maison, changer leur tenue ainsi que de leur attribuer un rôle. Les Amibo Animal Crossing débloque quant à eux des objets supplémentaires complétés par des mises à jour continuel du store (au Japon en tout cas). Des missions ponctuelles sur des licences de Nintendo ont vu leur apparition au fil des mises à jour, comme celle liée à Splatoon.
Un spin off réussi pour la série que l’on espère voir par la suite intégrer le jeu principal de manière permanente. On regrettera l’absence de véritables fonctions d’échanges entre les joueurs du jeu et des collections d’objets morcelés forçant le joueur à revenir sur certaine de ses décorations.
La petite remarque: pour tous les apprenants japonais, le jeu est très accessible en import avec des furaganas lisibles à chaque kanji !
Jeu personnel en japonais