La Xbox 360 est véritablement en fin de vie, une belle et longue vie si on regarde le nombre d’années qu’a duré cette génération… nous ne parlerons pas aujourd’hui de la descendance (même si contrairement à d’autres j’apprécie tout autant la Xbox One que son aînée), non j’avais plutôt envie de revenir sur cette machine qu fut un véritable phénomène et qui demeure à ce jour un très bon investissement à moindre coût pour peu que vous ayez vécu dans une grotte pendant ces dernières années. Cette console correspond à mon retour aux jeux vidéo sur une machine de son époque, moi qui, jusque là, était encore resté bloqué sur Dreamcast et Saturn.
Tout avait pourtant très mal commencé avec de très gros problèmes de fiabilité dans les premiers modèles de machines. Des surchauffes internes inattendues (ou pas) qui ont entraîné une vague, que dis-je, un raz-de-marée de retours au service après-vente. Moi même, j’y ai eu droit sur la première machine que j’avais acquise en 2007, ce fameux Red Ring of Death (RROD) qui coûta la bagatelle de plus d’un milliard de dollars à Microsoft (dont 240 millions de dollars rien que pour le transport !). Ce phénomène eut, malgré son coût, un effet plutôt bénéfique… je m’explique. Tout d’abord, très rapidement, les consommateurs se sont aperçus de la performance hors du commun du service après-vente qui, malgré les très nombreuses sollicitations, ne faillit jamais. En échange d’un retour machine via UPS aux frais de Microsoft, deux semaines plus tard, une nouvelle machine était livrée à domicile, avec extension de la garantie et parfois des petits bonus supplémentaires comme mois d’abonnement Xbox Live ou encore manette de jeu. Bref, Nintendo et Sony peuvent prendre de la graine de la gestion de crise mise en place par la firme de Redmond et notamment par la volonté de Steve Ballmer d’assumer les erreurs commises. Microsoft ne pouvait pas se permettre de se louper pour la survie de la marque, surtout que la concurrence allait en profiter. Hormis, ces premiers modèles catastrophiques, les consoles suivantes étaient particulièrement fiables avec notamment le modèle Slim qui est particulièrement silencieux et stable. Puisque l’on parle hardware, que dire de la manette qui est juste parfaite (sauf pour les jeux de combat et les shoot’em’ups traditionnels mais pour lesquels tout un panel de sticks arcade est présent). On peut juste regretter qu’il n’y ait pas eu de pistolet comme c’était le cas sur la génération précédente, mais cela peut facilement se comprendre vu la présence de l’accessoire anecdotique qu’est Kinect…
Sur le plan graphique, il y eut une très grande avancée avec le développement des écrans dits « HD » permettant d’afficher des résolutions plus grandes que les téléviseurs cathodiques. Pour ma part, je me rappelle forcément du passage de la TV traditionnelle à l’écran plat au format HD Ready, la claque que m’avaient infligée des titres comme Gears of War, Project Gotham Racing 3 ou encore Assassin’s Creed. La plus grande claque fut tout de même celle procurée par Dead Rising, premier du nom, qui affichait un nombre de zombies à l’écran exceptionnel mais qui était injouable sur les anciens téléviseurs du fait de la taille de la police d’écriture définitivement peu adaptée à ceux ci.
Microsoft avait, au préalable, bien essuyé les plâtres avec sa première machine, profitant de la sortie de route prématurée du constructeur historique SEGA, en donnant un côté « gamer » à sa machine plutôt qu’une connotation grand public comme ses concurrents. On y retrouva les licences phares qui me sont chères comme Crazy Taxi, House of The Dead, Jet Set Radio, Out Run, Panzer Dragoon, Project Gotham Racing mais aussi bon nombre de nouvelles licences à fort potentiel comme Halo de Bungie. A l’instar de la firme au hérisson, Microsoft était bien en avance sur son temps en ce qui concerne le développement du jeu en ligne (rappelons le celui ci a été amorcé par SEGA et sa Dreamcast dans une version « accès au plus grand monde ») et c’est en capitalisant sur . Le Xbox Live fut la pierre angulaire de la réussite sur Xbox 360. Je me souviens encore de cette période, où la plupart des joueurs se plaignaient du prix de l’abonnement alors que chez Sony / Nintendo c’est gratuit (je néglige volontairement de parler du PC). Chez Microsoft, nous avions droit à un support en ligne de grande qualité, chat de groupe entre amis (pan Nintendo à l’époque et encore maintenant !), messagerie instantanée, stabilité des serveurs, sécurité du réseau (pan Sony !), certes payant mais en se débrouillant bien, il était possible de trouver ces abonnements à 35€ l’an maximum. Avec la Xbox 360 et le développement du haut débit, on assiste à une véritable démocratisation du jeu en ligne que ce soit en multijoueur ou en aventure coopérative, alors que jusqu’à présent les jeux étaient principalement développés pour leur mode solo. On passait effectivement de générations où l’on jouait seul et ensemble autour de la télé (plusieurs ports manettes sur les consoles de la génération précédente) à une dématérialisation (sic !) du jeu mais aussi des contacts humains. Autre avantage de l’abonnement Gold, celui-ci nettement plus récent, la mise à disposition de jeux à télécharger… Malgré les nombreuses critiques sur la qualité de certains titres, il faut bien avouer que depuis la mise en place de ce système, il y eut quand même un nombre impressionnant de hits ajoutés à la bibliothèque des joueurs comme Dead Island, Dishonored, Dark Souls, Gears of War, Gears of War 3, Gears of War Judgment, Tomb Raider (Reboot), Sleeping Dogs, Halo 3, Halo Reach…
Dernière nouveauté et non des moindres : les Succès. Véritable plaie pour certains ou challenges pour d’autres, ces éléments qui se débloquent soit au fur et mesure de l’avancée dans le jeu, soit en faisant des choses que l’on aurait à peine imaginé, les succès ont marqué cette génération de console à tel point que Sony s’est empressé de copier le système mis en place par Microsoft.
Eu égard au nombre d’années de vie de la machine, la ludothèque de la Xbox 360 est très impressionnante et ce, dans tous les styles de jeux. Les indés ont eu une place toute particulière sur la console de Microsoft avec des titres marquants comme Castle Crashers, Braid, Splosion Man ou encore Dust an Elysian Tail. Hormis le Xbox Live Arcade, on se souvient également de la plate-forme Indie Games où il était possible pour n’importe quel programmeur de proposer ses jeux (en respectant un certain cahier des charges). Je me souviens de l’excellent Shoot 1UP ou encore de ce Micro Machines like appelé Little Street Racer, des titres proposant quelque chose de très rafraichissant pour des sommes souvent modiques.
Pour vous donner une petite idée de jeux marquants dans chaque genre (n’en déplace aux détracteurs qui ne voient que les FPS de la machine), voici une liste évidemment non exhaustive de titres en boîte que vous pourrez vous procurer pour une somme plus qu’abordable et qui vous permettront de passer un très agréable moment sur une console qui en a encore dans le coffre même en comparant avec les consoles actuelles. Évidemment, la plupart de ces titres ne sont pas exclusifs à la Xbox 360.
Plusieurs titres vraiment marquants sont à noter dans cette rubrique avec tout d’abord la saga Gears of War qui a vu le jour sur cette machine (3 épisodes réalisés par Epic et 1 par People can fly). Ensuite, comment ne pas aborder la série des Batman Arkham véritables chefs d’oeuvre, pour tous les amoureux de la chauve souris super héros ou encore la nouvelle licence d’Ubi Soft Assassin’s Creed (qui malheureusement s’est rapidement essoufflée en ne faisant rien évoluer d’un épisode à l’autre). Capcom n’a pas été en reste en proposant deux nouvelles licences qui ont plus que rempli leur rôle à savoir Lost Planet et Dead Rising, à ce jour même si ces jeux ont eu des suites, aucun n’est arrivé à la cheville de l’original. On disait le jeu vidéo japonais sur le déclin, Platinum Games (en plus de Capcom) nous prouve également le contraire en sortant des hits en puissance comme Bayonetta ou Vanquish mais qui malheureusement n’ont pas heurté le grand public et sont donc restés cantonnés à un public de niche. Enfin, quelques titres totalement en dehors du mainstream ambiant : The Club et son côté scoring old school ou encore Spec Ops The Line et sa narration et scénario qui prend tout le monde à contre-pied. Il y a également les jeux de Rockstar qu’il est difficile de classer dans une catégorie avec notamment deux jeux qui font partie des tout meilleurs de la génération : Red Dead Redemption et Grand Theft Auto V.
Du côté des FPS, comme je disais plus haut la Xbox 360 a été taxée de machine à FPS, c’est vrai si on regarde dans l’intégralité de la ludothèque, il y eut un nombre impressionnant de jeux de ce genre, avec beaucoup de déchet comme c’est souvent le cas. Du côté des exclusivités, comment ne pas mentionner la série des Halo, née sur la première Xbox et gratifiée sur Xbox 360 de quatre nouveaux épisodes (+ un remake de l’original). Du côté de Call of Duty, tous ne sont pas à jeter à la poubelle, je retiendrai le COD2 mais aussi les deux premiers épisodes Modern Warfare, des jeux estampillés Infinity Ward. Pour ce qui est des licences nouvelles sur cette génération, je retiendrai surtout Bioshock (le premier et l’infinite) qui sont de purs bijoux au niveau gameplay et ambiance.
Du côté des RPG, j’ai dû faire appel à mes collègues Azura et Dun_Mcl vu mon manque de culture dans ce domaine. Hormis un titre que j’ai adoré, mais qu’il est difficile de classifier en tant que RPG vu qu’il est à mi-chemin entre action et jeu de rôle, la trilogie de Bioware Mass Effect est un must have de la machine (bien que non exclusif). Ensuite, je me suis remis à eux pour vous conseiller Magna Carta 2, Lost Odyssey, Dragon Age, Infinite Discovery.
Pour ce qui est des courses de voiture, plusieurs genres différents comme les simulations avec la célèbre licence de Microsoft : Forza Motorsport dans ses épisodes 2, 3 et 4. Du côté de la Formule 1, Codemasters est revenu sur cette génération avec des titres qui se bonifient à chaque nouvelle itération. Pour l’aspect course arcade, nous avons depuis le lancement Project Gotham Racing 3 de Bizarre Creations mais aussi l’épisode 4, et le beaucoup moins adulé du public pourtant excellent Blur. Si on veut rester dans les jeux arcade on peut citer également l’excellent Burnout Paradise, qui est le prolongement parfait des précédents épisodes dans la génération d’avant. Pour ce qui est des « Mario Kart Like », on peut noter les excellents Sonic & All Stars Racing.
Après la PC Engine, la Saturn et la Dreamcast, la Xbox 360 a le droit aussi à son statut de reine du shmup de sa génération. Que ce soit au Japon avec des titres inédits Raiden Fighter Aces, Ketsui, Dodonpachi DOJ, ainsi que bon nombre de jeux Cave comme Mushihime Sama Futari ou ESP Galuda 2, ou alors en Europe avec des localisations de Death Smiles, Dodonpachi Dai Fukkatsu (Resurrection dans nos contrées), Under Defeat ou encore Akai Katana. Nous avons également eu le droit à une pléthore de jeux du genre sur le Xbox Live Arcade comme Omega Five, Strania The Stella Machina ou encore des remakes comme Ikaruga, Trigger Heart Exelica, Guwange ou le très célèbre Radiant Silvergun…
Le Versus Fighting a également été à l’honneur avec la résurrection de Street Fighter et son quatrième épisode, qui malgré un physique quelque peu particulier (exit la superbe 2D des épisodes Zero ou du 3rd Strike) a réussi à devenir le titre incontournable des tournois du genre. On peut également retrouver des titres comme Blazblue avec une 2D magnifique ou encore Virtua Fighter 5 de SEGA dans une version Arcade Perfect également. D’autres licences mythiques du VS Fighting ont également eu droit à leur épisode comme Soul Calibur ou encore Tekken.
La plate-forme traditionnelle comme on l’a connue pendant l’ère 16 bits n’a absolument pas été en reste avec notamment les jeux estampillés Rayman d’Ubi Soft, Origins et Legends qui subliment le genre en proposant une 2D fine de toute beauté, un gameplay particulièrement léché et surtout un challenge intéressant pour une durée de vie très importante. SEGA nous a aussi gratifié d’un excellent Sonic Generations mélangeant les niveaux 2D à la façon des Sonic sur Mega Drive mais aussi les meilleurs épisodes 3D de la Dreamcast.
Comme vous pouvez le voir, cette machine regorge de titres permettant de passer encore un nombre d’heures de jeu absolument impressionnant. Qui plus est, avec le développement de la génération actuelle, il est possible de se procurer la Xbox 360 et une ribambelle de jeux pour des sommes à la limite des vide greniers. Bon jeu à tous 🙂